lundi 29 décembre 2008

 
"Voyez la missive reçue ce jour"lui dit son ami Paul, lettre au poing et sauvignon aux lèvres, "envoyée par le collectif " concierges against R.Plant " dont le siège social se trouve dans l'escalier.Ecoutez plutôt: Monsieur, nous sommes légérement courroucées d'apprendre par votre intermédiaire qu'un de vos amis excédé par la présence au sein du groupe de jeunes Led Zeppelin d'un certain  Robert Plant dont la voix, si nous en croyons ses dires, se rapprocherait, nous citons," de celle d' une concierge qui s'époumone en bas de l'escalier pour rappeler au locataire du 5éme que le local poubelles n'est pas un abri à vélo"se permette une telle comparaison. Nous aimerions rappeler à votre ami et à vous-même que notre collectif milite depuis longtemps pour l'éradication de Robert Plant ainsi qu'à la réduction au format trio dudit groupe de jeunes. Notre collectif ne se contente pas de cette action mais entend mettre en garde contre tous les croque-notes qui ont sévi, sévissent ou séviront malgré la sévérité de notre tri sélectif. Que votre ami se garde à l'avenir de tels propos car nous pourrions lui imposer à titre de représailles l'écoute de surgeons de ce Plant dont il aurait peine à se remettre. Nous comptons sur votre compréhension et vous prions d'agréer etc....PS: nous joignons à ce courrier un enregistrement réalisé par la chorale de notre collectif dont la structure modale et grégorienne infirme les propos tenus par votre ami." Son ami Paul froissa la lettre et siffla négligemment l'introït de When i'm 64 car il s'en approchait.   

vendredi 26 décembre 2008

"Voyez-vous" lui disait son ami Paul" Michaux avait raison, quand sa souris de mie de pain s'en allait vivre sa vie avec ses trois pattes, il n'essayait pas de la rattraper pour lui ajouter la quatrième, à quoi bon puisque ça fonctionnait ainsi..." Paroles de bon sens que celles-ci, c'est alors que le garçon pris d'une envie de glissement esquissa un pas de patineur version ailes d'un ange qui eut pour effet de tsunamier le contenu de son plateau, muscadet n' bretzels, sous l'oeil réprobateur de son ami Paul. Désir du froid vif des contrées québécoises probablement dû à la déprime post-canarienne dont souffrait notre aimable serveur qui, après avoir dunké le contenu buvardé de son plateau dans la poubelle récemment acquise auprès de l'association "un croque-notes bâillonné, une forêt sauvée" osa un " tabernacle, la même en couleur pour monsieur Paul!" assenant sur le comptoir un magistral coup de crosse."OK" finit-il. 

samedi 20 décembre 2008

" Imagine"lui dit son ami Paul "que le 8 décembre 1980 la balle tirée par ce funeste Marc David Chapman au lieu de rencontrer le crâne de John le rebelle se dirige vers la croque-notes toujours accrochée au bras de son pourvoyeur et que, rapport à la taille de la dite Yoko elle se fiche dans le béton de la façade du Dakota Building y laissant pour l'éternité les stigmates de la haine sans fondement d'un admirateur de JD Salinger qui n'aurait jamais toléré un tel gachis et que la dite croque-notes, trouvant là matière à sa démesure, fit appliquer sur la façade du Dakota Building une plaque commémorant ce tir raté  en lieu et place de celle rappelant qu'ici mourut sous les balles d'un stupide ex-marine grassouillet le célèbre John Lennon."Se donnant la force d'en finir d'une rasade d'un excellent sauvignon, son ami Paul ajouta:"On n'en serait pas là.."
  

jeudi 18 décembre 2008

Les rêves de son ami Paul avaient la luxuriance des forêts amazoniennes, l'opacité des nuits boréales. Le réputé docteur Pimply ne savait pas par quel bout prendre cette corde onirique. Malgré tous ses efforts le mystère restait entier, il était avec son Lacan comme une araignée avec un jeu d'osselets.   

mercredi 17 décembre 2008

"Regrettable que Keith et Mick trop cupides n'aient jamais eu la noblesse de John et Paul, qui jamais n'ont accepté la moindre goutte d'eau dans leur vin, ont sabordé le raffiot et sont partis sans se retourner alors que les piètres Stones ..." Ainsi parlait son ami Paul qui, le vin aidant s'échauffait menu en songeant au sort que réservèrent les cupides au malheureux Brian."Quand on sait que ce rapace de Jagger déclara un jour que le vertueux Brian, je cite, "n'a jamais eu de talent pour écrire des chansons, je dirais même qu'il n'avait aucun talent.""Ce qu'ils auraient mérité ces pleutres c'est qu'une Yoko Ono se prenne dans leurs pattes!" dit son ami Paul en montrant son verre vide au garçon tandis qu'il fredonnait "please allow me to introduce myself " en esquissant un très discret mais néanmoins jaggerien déhanché.

lundi 15 décembre 2008

"Votre Bacon en plus d'être alcoolique il serait pas un peu homosexuel, ça ne me dérange pas, voyez-vous mais pour un peintre je trouve que c'est un peu fort et ...." disait l'amie de son ami Paul qui captivé par son Malone n'avait pas vraiment prêté attention aux propos pourtant éclairants de celle-ci. "De plus il était irlandais ce qui pourrait expliquer cette dangereuse collusion, qu'en pensez-vous?" Lachant à regret Malone, son ami Paul déclara, légèrement courroucé, que " Il ne voyait pas le rapport, mais que lui-même abhorrait la bière rousse et la musique celtique pour les raisons suivantes: l'excès de l'une (la rousse)  avait pour effet de provoquer une migraine que les affreux crins-crins gaéliques  et les refrains maritimes de l'autre exacerbaient jusqu'au supplice ." Puis son ami Paul continua: "Chère amie, où en sont les jolies cartes de voeux que vous confectionnez avec talent et quelques boutons translucides ?"

samedi 13 décembre 2008

Son ami Paul s'intéressait aux propos tenus par deux penseurs de profond assis à la table d'à côté dont le discours subtilissime concernait l'hypothétique bagage qu'il serait bon d'emporter dans le cas supposé où l'un ou l'autre des presque philosophes échouerait sans espoir de retour sur l'île déserte si souvent désirée mais jamais atteinte. Comme l'un citait livres et musiques avec un aplomb considérable tandis que l'autre hésitait entre les oeuvres complètes d'un écrivain consensuel que les familles s'arrachent et celles plus confidentielles d'un poète maudit qu'il est de bon ton d'arborer en citant quelques uns de ses vers maigrelets aux rimes inattendues, son ami Paul puisant quelque force dans son sauvignon dit: "la seule chose à ne pas emporter sur cette île c'est bien soi-même..." et satisfait il commanda sans barguigner une autre assiette de bretzels.  
  

jeudi 11 décembre 2008

"Ce Peter Greenbaum," lui dit son ami Paul "pouvait jouer rollin' and tumblin' sur un ravanastron  ou même un rebec tant il avait les mains agiles et l'esprit ténébreux." Une gorgée de sauvignon pour chasser le chat ((Sigmund?) qu'il avait dans la gorge et son ami Paul continua " Qu'il soit devenu fossoyeur ne m'étonne pas, le blues l'a conduit là où il devait aller une fois débarrassé de sa guitare et des fieffés alcooliques de Fleetwood Mac..." sauvignon, puis" Mais toujours grand même dans la dégringolade..." Un bretzel lentement tomba sur le sol, le garçon rêvait d'un voyage aux Baléares, son ami Paul attendait que fut servi son pénultième sauvignon... 

mercredi 10 décembre 2008

Alors qu'il se promenait dans la rue en compagnie de son chien Lacan, son ami Paul prononça ces quelques mots sans vraiment penser à mal: " Lacan est comme un Lenine embaumé puis devenu  momie refoulée pour finir en poisson séché, son tortillas à ses côté en manière de crucifix..." Mais son chien ne l'entendait pas de cette oreille et s'ingénia à manifester sa rage primaire à l'encontre du chat Sigmund qui, espiègle, le narguait en miaulant négligemment les premières notes de l'Internationale ce qui eut pour effet d' intensifier le volume sonore de l'aboyeur et de rendre dingue le meilleur ami de son ami Paul qui, légèrement dépassé par cette situation ne put retenir le bâtard dont le seul but était d'attraper le greffier. A ce moment précis le réputé docteur Pimply, tout juste sorti de la réputée charcuterie où il se ravitaillait en morteau et autres rosettes, vit le sac rempli de saucisses  qu'il balançait nonchalamment à son bras happé par le dit chien Lacan qui satisfait du larcin abandonna tout de go la poursuite du félidé pour en lieu et place dévorer sans retenue la charcuterie du réputé docteur Pimply lequel un instant surpris se tourna vers son ami Paul  et l'invectiva de la sorte: " ça l'ami de l'homme, laissez moi rire, un ça à quatre pattes à l'égo si castré qu'il abuse et aboie comme boit son maître aux abois." La situation étant assez tendue le chat Sigmund n'osa pas proposer au chien Lacan d' accompagner son festin de quelques cornichons. Son ami Paul tentait de reprendre la situation en main et de restituer la charcutaille au réputé docteur Pimply mais celui-ci, abandonnant sa pitance au chien Lacan, se dirigea vers l'épicerie végétarienne recommandée par une de ses patientes au teint de navet.
 
 
 

lundi 8 décembre 2008

Furieux son ami Paul s'étonnait de la réponse qu'il reçut à la missive qu'il envoya à Howard Hawks dans laquelle il regrettait la ringardise de John Wayne, la présence du gominé, tel était le terme employé par son ami Paul,  Dean Martin et ajoutait-il le rôle donné à ce blanc bec de Ricky Nelson alors que Rio Bravo nécessitait la présence d'acteurs plus solides et que sans se vanter son ami Paul proposait sa participation pour un éventuel remake du film qu'ainsi il escomptait un peu plus nerveux. Son ami Paul dans la même lettre signalait qu'ayant dans le passé fait l'escalier et le landau dans Potemkine il se sentait parfaitement capable de faire le cheval et la dynamite dans une nouvelle version de Rio Bravo. "Savez-vous quelle fut la réponse de ce pourtant talentueux cinéaste? " dit son ami Paul faisant passer une récalcitrante bretzel d'une soudaine gorgée de sauvignon," Je ne comprendrai jamais rien à ces américains" poursuivit son ami Paul en lui montrant le télégramme envoyé par ce sacré Howard qui avait simplement écrit:"fuck you bloody communist"     

samedi 6 décembre 2008

"Très cher, j'ignorais totalement que Boudin en plus d'être un précurseur de l'impressionnisme fut également boucher charcutier et ..." disait l'amie de son ami Paul qui levant un instant les yeux de son Malone y replongea avec un discret haussement d'épaule. " Et votre Marilyn en point de croix ?" questionna son ami Paul. "Andy en serait dingue!" répondit l'amie de son ami Paul en cherchant le bout de laine bleu turquoise qui manquait aux paupières de Marilyn.
 
 

jeudi 4 décembre 2008

"Me revient une image" disait son ami Paul " Jimmy page grattant son hydre et riffant comme un chien fou et à ses cotés les deux ex-guitars héros passés comme lui à la moulinette Yardbirds, Beck et Clapton attendant de pouvoir en placer un (de riff), tandis que le sombre Page ne cessait de tisser sa toile pour y piéger les deux fines mouches, laissant coi le concierge Plant dont l'aigre filet ne pourrissait pas cette méritante version de stairways to heaven, bref..."Une bienfaisante gorgée, alors, d'un sauvignon à la robe citron, permit à son ami Paul de reprendre son souffle et ses esprits..." Bref, les deux pur-sang, une main au manche, l'autre en suspens, scrutaient notre Jimmy attendant de sa part le signe qui aurait pu les libérer. Et le Jimmy en question de riffer sans fin, de remuer sa noire tignasse, de redonder et de broder jusqu'à en dégoûter les deux autres qui de guerre lasse lâchèrent deux accords puis, solidaires s'empressèrent de ranger leurs gibson dans leurs étuis sans le moindre regard pour le logorrhéique lansquenet." Après un silence pensif son ami Paul reprit: " Ces barnums de pacotille ont des limites..." puis mystérieux: " Une affaire de tarentule et de plafond..." Hélant alors le garçon, à peine hâlé au retour d'une semaine pourrie aux îles Canaries, celui-ci déposa devant son ami Paul une soucoupe saturée de bretzels et un autre verre de jus citron.  

mercredi 3 décembre 2008

Sale temps pour Sam, les taupes pleuvent sur le gazon, les petits corps meurtris font sur l'herbe des tas de matière sombre qu'il peine à identifier depuis que Bram lui a emprunté ses lunettes. Sam prend son cahier noir et y collecte quelques bribes dont il fera un poème mal ficelé, une histoire de taupe volante qui ne sait où se poser, qui attend et se prend pour le dieu des taupes qu'on reconnait à sa manière hautaine de brasser l'air à l'aide de ses petites pattes palmées. Et s'il en faisait une pièce de théatre en un acte manqué? se dit Sam tandis qu'une taupe passe devant sa fenêtre.A sa table Sam s'évertue à trouver le mot juste pour exprimer l'inexprimable. Un seul arbre dans le jardin de l'Irlandais, un squelette étique que Sam contemple tandis que volent les taupes. C'est Nisard qui lance les talpinés, c'est Nisard la taupe du boucher du village qui se meurt d'un rhume.    
"C'est sous le nom de Mel Torment que se cachait John Lennon quand en 1973 il fut séduit par une certaine May Pang que mit entre ses pattes de rebelle Yoko Ono elle-même qui de la sorte songeait à mettre à l'épreuve son Beatle sans ailes qu'on aurait préféré sans elle" disait son ami Paul qui une fois de plus réglait son compte à la croque-notes dont l'influence délétère poussa son sot de John à prononcer sornettes et billevesées du genre "je me sens plus haut que l'Empire State Building", c'est dire! "Les deux tourtereaux se retrouvèrent à Los Angeles d'où ,lassé de ses propres frasques, John reprit le chemin vers le Dakota Building où, aidé par la croque-note il conçut son Sean qu'attendaient producteurs et autres prédateurs pour en faire l'éphémère fils à son père..." continua son ami Paul qui, d'un geste convenu de la main, signala au garçon qu'il était grand temps d'en remettre une histoire de dissiper la noirceur de ce roman un peu trop familial à l'épilogue tragique. 

jeudi 27 novembre 2008

"Ce Peter Greenbaum, un drôle de loustic, plutôt sombre, un volcan éteint, le Vésuve et l'Etna , sa guitare au bord du cratère et mon Peter la tête la première dans le magma à rechercher la réponse à toutes ses questions...Vous voyez ce que je veux dire?" lui demandait son ami Paul qui vouait à "then play on" un culte plus aveugle que le plus aveugle des zélateurs du Dalai Lama. Puis son ami Paul joignant les mains en un quasi-saint geste de pseudo-tibetain s'enquit auprès du garçon de la possibilité d'obtenir, si toutefois ça ne dérangeait pas, un saint breuvage sulfité sans excès gentiment versé dans l'auguste réceptacle que sa vénérée main portera à ses bienheureuses lèvres ."Deux sauvignon pour Monsieur Paul!"annonça le serveur qui partait samedi pour une semaine aux Canaries.     

mardi 25 novembre 2008

"Sam et Bram s'y entendaient bien dans le chétif, l'un chiche de mots, l'autre parcimonieux dans sa peinture, et de plus lents à la détente, explorateurs immobiles de leurs contrées désertiques, des artisans pas de artificiers..." lui disait, songeur, son ami Paul,"j'en connais qui pourraient en prendre de la graine..." Puis, hélant le garçon qui tout de go servit les deux sauvignon traditionnels, "Pas sûr qu'elle prendrait racine!"  

lundi 24 novembre 2008

Son ami Paul confortablement allongé sur le vénérable divan du réputé docteur Pimply tenta sans trop penser à mal une interprétation du rêve dit les préceptes du décalogue et prononça ces quelques mots "Lacan est un pape sans anneau, tout juste possède-t-il une lacanmobile dans laquelle il fend les foules qu'il bénit nonchalamment à l'aide de son cigare tortueux.." Après un court silence, le réputé docteur Pimply souleva sans hâte une paupière qu'il portait assez baissée puis s'emparant de son grand bâton de pèlerin garanti pur cèdre se vêtit de son immaculé surplis, ajouta un agneau qu'il se jeta sur les épaules, un panier et quelques olives puis dans cet appareil il tendit son bâton vers son ami Paul et l'invectiva. Son ami Paul prostré sur le vénéré divan profita d'une brèche momentanée dans le vif de la mer Rouge pour s'enfuir à toutes jambes et, passant devant la secrétaire du réputé docteur Pimply s'écria "les dix commandements, il nous fait les dix commandements...! "  Son ami Paul disparu, la secrétaire abandonnant le best of des chaussettes noires s'étonna de l'intérêt du réputé docteur Pimply pour Eddy Mitchell tandis qu'elle épongeait quelques vagues échouées sur la moquette de la salle d'attente.   

samedi 22 novembre 2008

"Pas de doute"disait son ami Paul"ce Franco avait du cran, songez que ce sombre ibère prit la peine de débaptiser le célèbre sticky fingers à la pochette braguettisée par andy warhol de sorte que les rares espagnols préfèrant le rock des stones aux roucoulades de bellâtres à rouflaquettes trouvèrent au fond des bacs des disquaires une galette nommée désormais bloody fingers dans une pochette sanguinolente représentant trois doigts coupés débordant d'une boite de conserve ouverte avec à ses côtés l'ouvre-boîte ressemblant à l'un des engins de torture que le susdit Franco aux doigts sanglants utilisait pour contraindre ses opposants à entonner de lugubres flamencos. De quoi douter à jamais de la santé mentale des polichinelles qui nous gouvernent." termina son ami Paul qu'une soudaine et clairvoyante conscience politique n'empêcha pas de se faire servir un pénultième petit verre."no pasaran ! "ajouta-t-il avec un léger et contrefait accent catalan. 
 

jeudi 20 novembre 2008


"Un escabeau assez haut pour permettre d'approcher les yeux d'une loupe pendue au bout d'un fil accroché au plafond et d'ainsi pouvoir déchiffrer les minuscules caractères (japonais) tracés sur la peinture blanche par Yoko l'insatiable croque-notes." disait son ami Paul en décrivant cette installation de Miss Ono exposée il y a une quarantaine d'années dans une célèbre galerie new-yorkaise. "Alors John 'artichoke heart' Lennon de gravir les marches de l'escabeau, de saisir la loupe, d'y approcher son oeil de rebelle, de déchiffrer les pattes de mouches de la croque-notes." poursuivit son ami Paul."Et que lit-il le quart de beatles? I love you ! , de quoi chavirer le John qui désormais allait se mettre aux sushis, ça tient à peu de chose, tout peu basculer en un instant." dit son ami Paul qu'un blanc gommé, commandé à brûle-pourpoint ne rebuta point.  

mardi 18 novembre 2008

"Michaux prétendait que la philosophie l'embêtait et qu'elle lui avait fait perdre les cheveux et qu'en été les gens riches pratiquaient le nutétisme" disait son ami Paul,"je n'ai de souvenirs de ce belge magnifique que le chef couvert du chapeau du philosophe comme Bram arborait le béret du simple avec, haussé, le col de leur gabardine comme si elle essayait de penser."continua son ami Paul qui un instant dépassé par son propos se hâta de le rattraper pour conclure d'un aphorisme dont il avait le secret "L' hindou se sachant broutable s'écarte du chemin des vaches sacrées."  Le garçon, passant à proximité, apporta spontanément un supplément de bretzels dont la forme suggéra à son ami Paul que l'infini parfois tenait dans une assiette. 

dimanche 16 novembre 2008

"Votre Matisse", dit l'amie de son ami Paul," avec ses airs de sainte nitouche, d'Oliver pas hardi, il cachait bien son jeu, c'était plutôt Stanley Lubrique... Il savait bien soulever le voile de ses nonnettes et leur tirer le portrait et le reste avec, on me la fait pas mon petit Henri!"
Son ami Paul, levant les yeux de son Malone, sembla un instant affligé puis reprenant ses esprits questionna son amie: "Au fait,très chère, où en êtes-vous de vos cours de sculpture expérimentale?" "J'avance, j'avance"répondit-elle "j'aurai bientôt terminé mon penseur de Rodin en pots de yaourt..."

vendredi 14 novembre 2008

"J'ai reçu le courrier d'un ami, qui, fondateur du collectif "tout sauf Plant", se demande dans quelle mesure il ne serait pas possible d'utiliser pour la diffusion des cd de Led Zeppelin un lecteur possédant la fonction "cut Plant" afin de ne conserver à l'écoute que le sirop musical des trois orfèvres que sont Jones, Bonham et Page et d'en gommer la voix du dit Robert qui, dit-il, évoque celle d'une concierge qui s'époumone en bas de la cage d'escalier pour rappeler au locataire du 5ème que le local poubelles n'est pas un abri à vélos, fermons les guillemets." dit son ami Paul, qui tenait d'une main la lettre en question et de l'autre un verre de sauvignon que son humeur agitée faisait tanguer dangereusement. " Pas que Plant, ajouta son ami Paul, une fonction cut stupid ou cut croque-notes, il y aura toujours des concierges dans notre escalier vers le paradis. "   

mercredi 12 novembre 2008

Soudain son ami Paul ne put retenir son chien Lacan qui, attiré par un chat du voisinage, tendit la laisse téléscopique que ne maîtrisait plus son ami Paul de sorte que celle-ci s'enroula comme un lasso, au bout duquel aboyait son chien Lacan, autour des jambes du réputé docteur Pimply qui, en conséquence, perdit l'équilibre et tomba entraînant dans sa chute son sac et son contenu (une bouteille d'ouzo, présent d'une patiente hellène qui  etc...) Le réputé docteur Pimply désormais légèrement anisé se releva et , très énervé, s'adressa à son ami Paul: "Ce n'est pas une laisse que vous avez en main mais l'ombilic surmoïsé au bout duquel se tient votre animalité rageuse et aboyante dont les crocs ne sont que l'expression inconsciente d'une morsure que l'enfance récusa mais que votre ça perche au firmament de votre refoulement d'immature et aidez-moi à me défaire de votre ombilic, faites taire ce chien..."Son ami Paul obtempéra, libéra le réputé docteur Pimply qui s'éloigna d'une démarche un peu sirtakienne, montrant le poing à l'affreux clébard et à son ami Paul. Peu à peu le chien Lacan se calma. Le chat Sigmund, puisque c'est ainsi qu'il se nommait, avait disparu.
 


lundi 10 novembre 2008

"C'est la chanson n°4 de face to face que fredonne bruno ganz dans l'ami américain"lui dit son ami Paul "en balayant son atelier, too much on my mind, bien sûr jonathan avec sa voix de chat ayant respiré du poivre ne peut guère rivaliser avec celle toute en sucre de ray davies..."s'interrompant un instant pour avaler une courte gorgée de sauvignon son ami Paul continua" pourtant un de mes amis compare la voix de ray davies au bruit d'une porte qui couine dans un petit courant d'air... Je pense que tout réside dans l'importance du courant d'air."


dimanche 9 novembre 2008

"J'ai attendu si longtemps pour être là où je voulais sous le soleil de ton amour..." chantonnait son ami Paul en anglais dans le texte tapotant sur la table comme le faisait le crémeux rouquin, puis tout de go lui dit " j'espère que l'infortuné Peter Green à pu s'en acheter une avec ses droits d'auteur quand carlos santana, ci-devant artiste pour réunion familiales et parkinsoniennes, reprit où plutôt déroba Black Magic Woman  pour en faire le hit planétaire que méritait après tout cette stupide planète. "  "S'acheter quoi?" demanda-t-il à son ami Paul en train de savourer un sauvignon bien frais. Lequel Paul se contenta d'articuler avec peine ces trois lettres lourdes de sous-entendus "BMW"

vendredi 7 novembre 2008

"Lorsque Sam rencontra Bram, ce fut comme un coup de couteau dans le ventre. Sam lui réservait la moitié de son pain comme d'autres le manteau et Bram mangeait les yeux clos parce qu'il n'y voyait jamais mieux qu'ainsi. Ils cherchaient à voir alors que dans le monde tout nous empêche de voir. " lui dit son ami Paul avec des yeux d'éloigné..."Deux fameux gaillards que l'excès de whisky n'effrayait pas" ajouta-t-il "deux vaches sacrées qu'il ne fallait pas déranger."  

jeudi 6 novembre 2008

"Ce Kafka que vous appréciez tant" disait l'amie de son ami Paul, "il pourrait faire le ménage dans sa chambre, comment pouvait-il vivre en compagnie de ces cloportes ?" Son ami Paul lui répondit, un peu agacé "mais c'est Kafka le cloporte et...."Ce qui fit bondir son amie "je l'aurais parié, il a l'écriture d'un mille-pattes!" Un silence suivit cette remarque pertinente, son ami Paul reprit son Malone, l'amie de son ami Paul se plongea dans un roman familial aux innombrables péripéties nombrilo-suffisantes d'un écrivain loué par toute la presse pour son style"chenille de char d'assaut". 

mercredi 5 novembre 2008

"Quand cette Yoko Ono", lui dit son ami Paul, proposa aux trois autres,un peu attristés par la tragique disparition de leur énervé d'ami tristement abattu par un triste individu, de remplacer John, c'est à dire de devenir John à la place de John, ceux-ci prétextèrent de possibles carrières solitaires pour éconduire la croque-note, sachant pourtant qu'ils ne pourraient jamais se dépêtrer de la toile que le dit John avait méticuleusement tissée ayant ainsi édifié le plus durable des pièges musicaux." Puis son ami Paul, après un instant de calme rêverie héla le garçon:"une mominette et deux verres, qu'on en finisse avec cette histoire d'o !"

mardi 4 novembre 2008

"Votre Jimmy Page, il était pas un peu dur de la feuille ? demanda l'amie perfide de son ami Paul. "Mal entendant? nooon " répondit son ami Paul. "Et ce Robert Plant qui chantait comme un pied..." ajouta l'amie de son ami Paul."Mais non,il était vraiment bon ce Plant! " protesta son ami Paul "Qu'insinuez-vous chère amie? " "Oh, rien dit-elle, c'était juste pour mon information." Puis elle reprit la lecture de la biographie romancée des Chats Sauvages. 

lundi 3 novembre 2008

"Je trouve insignifiant tout ce que je suis capable de faire."
"Voyez-vous ce Perros dont nous parlions il y a peu, je suis certain qu'il aurait apprécié de prendre un petit verre en notre compagnie", lui dit son ami Paul en lui montrant un exemplaire défraîchi des papiers collés dont il avait extrait la phrase susdite ."Un ruminant, un intellectuel du neutre qui jamais ne rechignait à boire un verre, à se coltiner les rudes bretons jusqu'au bout de la marée, à lire Michaux et à écrire dans les trous, à payer la première tournée pour s'en aller plus vite..."Dans les yeux de son ami Paul se terrait une bretonne tristesse de n'avoir pas connu cet étrange homme à la moto avec un ange sur le dos qu'il dissipa d'un décidé et soudain "Garçon,deux muscadet, et breizh atao! "

jeudi 30 octobre 2008

"Votre Beckett ne devait pas souvent mettre le nez dans le Grevisse" dit l'amie de son ami Paul, "beaucoup trop de fautes dans ses bouquins,et dire qu'on lui a donné le prix Nobel, faut quand même pas pousser..."termina-t-elle un peu échauffée. Délaissant cap au pire , son ami Paul légèrement agacé lui conseilla, si vraiment elle ne souhaitait pas attendre godot en sa compagnie, de reprendre la lecture des mémoires de cette presque sainte opportunément disparue pour le bonheur d'un éditeur pas très catholique.

mercredi 29 octobre 2008

"Lorsqu'un de mes amis" lui disait son ami Paul "enfourna le double blanc dans son cartable alors que je faisais le guet, surveillant d'un oeil prétendument las, les agissements du personnel zélé des Nouvelles Galeries, je ne pus m'empêcher d'assimiler cet acte indispensable eu égard à la grandeur putative de l'objet dérobé que les décennies suivantes ne démentirent pas, d'assimiler "répéta son ami Paul "cet acte au plus lamentable des larcins alors que, les années passant le manque à gagner des Nouvelles Galeries eu égard à la grandeur confirmée de l'objet dérobé a pu être requalifié en mécénat."termina Paul, une presque larme au creux de l'oeil qu'une preste gorgée de sauvignon dissipa.   

mardi 28 octobre 2008

"Avez-vous lu la disparition, Georges Perros l'a écrit sans jamais utiliser la lettre e" lui demandait son ami Paul."Perec" lui répondit-il "Perec, Perros c'est autre chose, c'est breton et pas polonais..., Perros passait ses journées dans les bistrots de Douarnenez sans jamais y boire un verre d'eau, ce qui causa sa disparition , comme celle de Perec qui disparut du même mal. " 
"Vous voyez tout ceci n'a pas d'importance, vous prendrez bien un petit blanc? ou un verre d'eau?" lui dit alors son ami Paul. 

dimanche 26 octobre 2008

"Quand John tenta d'expliquer aux trois autres que Yoko Ono serait désormais le cinquième  Beatles" lui disait son ami Paul,"c'était comme s'il allait labourer le Sahara..." Dont la sécheresse subséquente lui fit commander une de ces rafraîchissantes tournées, histoire d'atténuer les tourments causés par cette nippone croque-note.
  

samedi 25 octobre 2008

"Savez-vous" lui dit son ami Paul "que ce bon Warhol aimait à déclarer qu'il ne voulait pas être peintre mais danseur de claquettes." Un instant occupé à terminer son verre de sauvignon son ami Paul ajouta "ce qui explique si vous me suivez bien que Lou Reed a toujours envié le talent indiscutable de Jean Pierre Cassel..."Son ami Paul sifflota alors un air qui aurait pu ressembler à singing in the rain où peut-être à sweet jane pendant que ses doigts faisaient sur la table un bruit de claquettes. Le garçon prit ceci pour une demande expresse et s'empressa de servir deux sauvignon aux deux admirateurs du velvet qui ne se firent pas prier pour associer le dit velvet à leur admiration un brin excessive du dit sauvignon.  

jeudi 23 octobre 2008

"Où en êtes-vous de votre précis de littérature valétudinaire?" demanda-t-il à son ami Paul en saisissant son verre de blanc. "Je viens d'en finir avec Proust et Kafka, je m'attaque à Flaubert..."répondit son ami Paul."Flaubert, mais il avait une santé de fer..."dit-il entre deux gorgées d'un sauvignon à parfaite température. "Lisez Madame Bovary, Charles et le pied-bot d'Hippolyte, Rodolphe et Léon les deux flandrins, Homais et son arsenic, Emma qui tourne la mayonnaise, un asile de dingues ce roman ..."rétorqua son ami Paul."Ah" dit-il"c'est un point de vue... garçon, deux sauvignon, et bien tassés!" 

mercredi 22 octobre 2008

"Votre Warhol c'est un sacré fumiste, donnez moi un photocopieur et j'en fais tout autant" disait l'amie de son ami Paul en regardant l'heure sur sa montre cactus-concept en cristal designée en toute modestie par un designeur modeste."Je vous laisse, cher ami, c'est l'heure de mon cours d'expression artistique"dit-elle. Son ami Paul lâchant Malone lui conseilla alors de ne pas oublier ses gommettes. 

mardi 21 octobre 2008

Son ami Paul tentait une explication du rêve du "skieur au fond d'un puits " quand, ne pensant pas à mal il dit plus pour lui-même que pour le réputé docteur Pimply "ce Lacan,c'est un drôle de pélerin, masquer l'origine du monde! , s'il s'imagine que je vais tout déballer alors là le Jacques il peut se brosser."ce qu'entendant le réputé docteur Pimply s'anima puis se couvrant d'une parure de plumes et se saisissant d'un tomahawk sauta sur son cheval et encercla son pauvre ami Paul retranché sur le divan du réputé docteur Pimply. Profitant d'une accalmie son ami Paul s'enfuit sous un déluge de flèches enflammées et parvint à rejoindre la secrétaire du réputé docteur Pimply. Sans se retourner son ami Paul lui cria "c'est fort alamo"puis rejoignit le saloon. La secrétaire du réputé docteur Pimply, un instant surprise, soupira "franck alamo ..." puis reprit la lecture des mémoires de ronnie bird là où son ami Paul les avait interrompues.

dimanche 19 octobre 2008

"Vous savez ce Clapton", lui disait son ami Paul écoutant sa guitare pleurer doucement sous les ordres de Mystic George, "tant qu'il fut sideman il le fut de génie. Quand il s'est mis en tête d' être son propre sideman les choses se gâtèrent ..."S'éclaircissant la voix d'une goulée de sauvignon son ami Paul continua "Des producteurs peu au fait de son génie l'ont forcé à une musique pour walkman de jogger où la caisse claire réverbérée et les choeurs dégoulinant de saindoux ont vite fait de lui faire perdre pied. Sa main lente s'est mise alors à compter rapidement les dollars. Triste succès..." termina son ami Paul presque désolé tandis que les murs du bar dégoulinaient maintenant d'une musique navrante très printemps de Bourges."Tandis que Peter Green..."dit admiratif son ami Paul "...garçon, deux sauvignon et nos bretzels!" 

samedi 18 octobre 2008

"Votre Balthuche, il cherait pas un peu pédophile?" disait l'amie de son ami Paul la bouche pleine de carambar. Son ami Paul levant les yeux qu'il avait posés sur une page brûlante du précis de décomposition interrogea "Balthuche?" Après un silence d'agacement réciproque , l'amie de son ami Paul soupira "oh rien, je n'ai rien dit" puis elle vaqua léchant voluptueusement son roudoudou. 

vendredi 17 octobre 2008

"Mozart nous transporte, sa musique s'élève comme une fusée vers des sommets irréméables, Bach, dans un bombardier, fait se rejoindre terre et ciel, Schubert atteint les sombres abysses pianotant dans un sous-marin tandis que Debussy  comme un papillon s'envole et plane, plus léger que l'air..."disait une connaissance de son ami Paul que celui-ci écoutait en hochant le chef assommé par ces pitoyables banalités. Son ami Paul un instant déstabilisé retrouva l'équilibre et lança "que faites-vous de l'iseta de satie,trés cher?"

jeudi 16 octobre 2008

"Deux précautions valent mieux qu'une", disait son ami Paul qui, parfois usait du proverbe, "et je vous le prouve: Keith Moon ne quittait jamais sa Bentley pour se baigner alors que Brian Jones..."Après un silence occupé à se chantonner un bout de Tommy, son ami Paul continua"Remarquez que le dit Keith préféra se noyer de l'intérieur." Encore un petit coup de it's a boy, puis malicieux, son ami Paul commanda"garçon,deux absinthes!" Lequel garçon concocta une anisade vitriol dont on ne se remet pas, tandis que son ami Paul en était à pinball wizard.

mardi 14 octobre 2008

Son ami Paul légérement impatient s'adressa à son amie" Très chère, ne soyez pas comme l'âne de buridan hésitant entre sergent pepper et let it bleed, mettez nous donc ce testudinien happy together." Sur quoi son amie confondant les espèces lança une squamatienne galette où john lurie soufflait comme un damné. Cette approximation zoologique valut à son amie un térébrant regard et la reconnaissance d'avoir exhumé cette reptilienne relique. 

dimanche 12 octobre 2008

"Jimmy Page qui n'en jouait pas comme un manche avait une guitare qui en avait deux" lui dit son ami Paul."manches ?" lui répondit-il, "ouais, sa Gibson ressemblait à l'hydre de lerne " ajouta son ami Paul. Un silence suivit, puis il réclama son dû de bretzels au garçon du bar où régnait une ambiance un peu trop Sacha Distel. 

vendredi 10 octobre 2008


Son ami Paul s'adonnait à la confection d'aphorismes picturaux balayant toute l'histoire de la peinture. Ainsi"Giacometti peint grassement des personnages faméliques"ou encore"les corbeaux croassent,van Gogh passe, "Vermeer peint le pan de mur jaune en buvant du jus de pomme","Bacon dilue ses pigments au champagne, sa peinture est une peinture d'alcoolique" 
"Miro peint pour les myopes","Toulouse Lautrec est à la peinture ce que le Paris Vintimille est à la SNCF". Picasso ne l'inspirait pas.

jeudi 9 octobre 2008

Allongé sur le divan du réputé docteur Pimply, son ami Paul tentait une interprétation du rêve dit"New York vu d'un chien" et sans penser à mal proposa "je crois que dans ce rêve il y a de la prémonition cachée, en effet le chien voit ce que je ne peux pas voir, la race canine n'est finalement pas très éloignée de la race lacanienne si on peut dire." Le réputé docteur Pimply changea brutalement d'aspect, des poils lui poussant sur tout le corps, sa voix devint gutturale, il se transforma en bête sauvage et sauvagement s'en prit à son ami Paul qui d'un bond s'échappa et courant à toutes jambes eut à peine le temps de crier à la secrétaire du réputé docteur Pimply"Jean Marais,c'est Jean Marais!"La belle secrétaire qui vit alors passer devant elle le réputé, hirsute et rugissant docteur Pimply, s'étonnait que fut ainsi cité le nom de Jean Carmet. Perplexité de courte durée; elle reprit son vernis et en retartina ses ongles.  

mercredi 8 octobre 2008

Alors que son ami Paul visionnait l'abécédaire de Gilles Deleuze en digérant avec difficulté une crêpe au kiwi préparée par son amie, celle-ci lui posa perfidement cette question"en êtes-vous à la lettre M comme manucure, cher ami?" Son ami Paul quelque peu agacé quitta son fauteuil et passant devant son amie marmonna " je vous laisse la place, c'est l'heure de la vie des animaux." 

mardi 7 octobre 2008

"Vous me direz tout ce que vous voudrez, cher Paul, mais votre de Vinci il aurait pu quand même tailler ses crayons" dit son amie à son ami Paul en avalant une bouchée d'un terne burger et en noircissant négligemment les oreilles d'une stupide souris sommairement dessinée sur un set de table "à colorier". Entendant ces propos son ami ¨Paul sans pouvoir se retenir écrasa d'un coup de poing la maisonnette de carton décoré dans laquelle sommeillait une pâle salade. Un jet de sauce sucrée macula le chemisier de son amie. "Du dripping, Paul, c'est du dripping!" cria-t-elle en réclamant une autre set "à colorier", avec un chien idiot si possible.   

lundi 6 octobre 2008

Son ami Paul en plus d'une légère ressemblance avec le célèbre cinéaste Jean Luc Godard avait un don d'imitation qui faisait la joie de ses amis et impressionnait son amie.  Vêtu d'un imperméable mastic un peu trop large, un gros cigare à la main, il se présenta en compagnie de son amie à la réception d'un palace parisien, lui fit un clin d'oeil complice puis adoptant le zézaiement helvétique de son modèle s'adressa au réceptionniste "zeune home, ze désirerais récherver ma chuite coutumière chi pochible avec une bouteille de fendant bien fraîche." Le réceptionniste, scrutant l'écran de l'ordinateur lui répondit sans accent"pas de problème, Monsieur Chabrol" ce qui  fit douter son  amie des dons d'imitateur de son ami mais qui la réconforta. Elle ne comprenait goutte aux délires filmiques de l'abscons suisse . 

dimanche 5 octobre 2008

Son ami Paul ayant rencontré par hasard le réputé docteur Pimply l'entretenait à bâtons rompus , lui parlant sans contrainte. Propos amicaux sans grande importance. "Vous savez docteur" disait son ami Paul "je ne suis d'aucune école, d'aucun collège, d'aucune obédience, je n'aime pas être tenu en laisse" tandis qu'au bout de la laisse que tenait son ami Paul un vilain petit chien aboyait,jappait,manigançait ses affaires canines ce qui eut la conséquence d'énerver son ami Paul, qui excédé hurla "ta gueule Lacan!" Un électrochoc pour le réputé docteur Pimply qui de saisissement lâcha son sac. Un bruit de verre cassé suivi de l'écoulement d'une rigole de vieux porto qu'il avait reçu d'une patiente lusitanienne. Bel exemple de la schengenisation du rapport analyste-analysé que le réputé docteur Pimply peu sensible à la chose européenne balaya d'un coup de pied qu'il donna au malheureux Lacan tandis que son ami Paul s'éloignait en tirant le pauvre chien et en soliloquant:"je voulais l'appeler Bourvil mais appeler un basset Bourvil..."