samedi 30 janvier 2010

Tout heureux de son choix ( il venait de faire l'emplette d'un chapon de derrière les fagots, pour vous m'en direz des nouvelles, un repas psychanalytique où étaient conviés les membres du collectif "castration, inhibition, quel acte nous manque?") le réputé docteur Pimply marchait d'un pas lacanien quand vint à sa rencontre le funeste ami de son ami Paul, qui, apercevant le maître, s'en approcha tenant en laisse (ombilic?) son chien Lacan, aboyant et reniflant le chapon dudit réputé docteur Pimply, qui d'un geste las salua son funeste patient montrant par sa froideur qu'il était bien décidé à briser là une entrevue qu'il ne souhaitait pas prolonger.
"ah, docteur" y alla tout de même l'ami de son ami Paul, tandis qu'aboyait Lacan, toujours là quand il s'agit de chapon, tirant sur l'ombilic afin de se rapprocher du cabas de Pimply où résidait le chapon, " j'ai rencontré Albert Marcoeur..." à quoi répondit le réputé docteur Pimply d'un hmm... couvert des aboiements du chien Lacan attiré par le chapon suspendu au bras du grand autre." Marcoeur, docteur, quelle heure marque-t-il l'Albert si ce n'est celle de notre m..." La fin de la phrase du funeste se perdit dans un vacarme de grognements, aboiements, cris de lacanien dépossédé de son chapon tandis que filait le chien Lacan, chapon en gueule, ombilic traînant par terre, bien décidé à déguster le castré sans la moindre inhibition. " Mais votre affreux clébard s'est tiré avec le repas de notre collectif..." cria le réputé docteur Pimply, l'anse de son cabas vide en main. Ce voyant, l'ami de son ami Paul, courut aux trousses de l'affreux Lacan, lui ôta de la gueule ce qui subsistait du chapon, rapporta ensuite ces restes au réputé docteur Pimply, qui, voyant les quelques os à quoi s'était réduit son très gras chapon poussa un cri de désespoir. L'ami de son ami Paul déclara tristement " docteur, quand c'est pas l'heure, c'est pas l'heure " tandis que jetant ses os en tous sens, le réputé docteur Pimply se dirigea vers un étal où régnait le sushi.     
 

mercredi 27 janvier 2010


"Un roman familial..."disait son ami Paul " ça ressemble à un voyage en métro, l'histoire d'une rame qui fend les sombres boyaux du sous-sol parisien, où s'entassent petit à petit les petits personnages du filet d'intrigue qui fait les romans familiaux." continuait son ami Paul cherchant souffle, inspiration et sauvignon, pensant que l'abondance de biens ne peut nuire en la matière. " De station en station, s'embarquent dans la rame les petits personnages qui peu à peu se parlent et deviennent insupportables comme sont insupportables les passagers du métro, puis descendent du wagon, cherchent une correspondance, le nez en l'air et les mains dans les poches, disparaissent sans laisser de trace comme le font les petits personnages des romans familiaux..." Fort de cette démonstration, son ami Paul ajouta " Et que dire des écrivains coupables de ces voyages inutiles, que dire de leur métromanie si peu indispensable..." Une gorgée plus tard, son ami Paul dépita " Autant essayer de repêcher Esbjörn Svensson..."

vendredi 22 janvier 2010

"Ce Blind Willie Mc Tell de si bonne mémoire, déchet abandonné par Zimmerman puis exhumé comme relique de faux saint..." théorisait son ami Paul visionnant mentalement la version dudit BWMT interprétée oh combien fidèlement par une poignée de bataves appliqués mais sans reproches, comment reprocher cette licence à Henk Hofstede, pou parmi les poux, Magritte de la miniature, maître de l'empire des lumières , pensait quasi mentalement son ami Paul s'agrippant au pied de son verre et de la lettre pour enchaîner " Miniaturiste, voilà le mot, le terme de ma réflexion, Wyatt et Hofstede, petits maîtres et miniaturistes, quand on crève de toute cette maïeutique de muridés..."   

mercredi 20 janvier 2010

" Du lisse, du lisse... " disait son ami Paul, " Plutôt que ces malotrus , Chaissac, Bettencourt tous dans le même sac, dans la même cour... Michaux, Ponge , passons l'éponge et dans la chaux vive les cadavres du subversif et de l'empêchement de tourner trop rond, Pinget, Beckett, au panier les phalloïdes qu'on en parle plus!..." reprenait haleine et sauvignon son ami Paul qui joignant geste et parole, portait l'index à l'oreille et " Quiesseboulés les tympans et vogue la galère, du lisse vous dis-je, du lisse..." termina-t-il balançant par dessus bord une gallimerdise de peu d'intérêt que s'arrachaient déjà les piranhas patentés de la critique malfaisante. Ultime gorgée après la bordée puis son ami Paul se perdit, yeux et esprit dans la contemplation oisive du dernier opus de Daniel Johnston.

mercredi 13 janvier 2010

" Dans les pas d'Albert Marcoeur..." disait son ami Paul " dans son sillage, suivre sa trace malgré les efforts de la censure bien écoutante des programmateurs zélés balançant sur les ondes leur purée nauséabonde et pseudo musicale..." rageait-il tenant tel un calice l'armes & cycles remarcoeurisé. " Maquisard et narquois, l'Albert en guetteur attend son heure..." s'interrompit son ami Paul levant son verre à la santé de ce Jean Moulin, ligne Maginot, Robin des bois, Dino Zoff, Vauban, Abbé Pierre, Camier, Mercier, Watt, Bernhard, Knott.  

lundi 11 janvier 2010

" Ce Jacques Rigaut ne survécut pas à sa crise de 29, feu follet toujours brillant, écrivain de grabuge il n' eut de reconnaissance que post mortem ce dont il se fichait comme de sa première chemise trouée..." disait son ami Paul "... plutôt un caleçon troué, un caleçon selon ses dernières volontés..." continuait, songeur , son ami Paul, le mince ouvrage des écrits du susdit Rigaut en main, qu'il lisait et relisait y trouvant repos et espoir quand toute la littérature familiale d'aujourd'hui le plongeait dans un monde où tout va trop vite et où tous les nombrils se pressent. " Ah, que dire de plus d'un homme qui déclara à qui ne voulait pas l'entendre : je serai mon propre savon..." termina son ami Paul hélant un garçon hâlé qui tout de go lui versa sauvignon et bretzels .