jeudi 27 mai 2010

"Un disque-tapas..." disait son ami Paul s'enfilant un caracoles et une gorgée de sauvignon pour faire passer le gastéropode..." Décousu et sautillant, passant d'un extrême à l'autre sans calcul, étrange rondelle que ce self portrait..." continuait son ami Paul..." et que dire de la pochette, le Zimmerman est aussi lourdaud du pinceau qu'il est léger de la gratte, un disque de folk paresseux, une parenthèse comme si le susdit Zimmerman avait voulu reprendre son souffle après des années de génie quasi rimbaldiennes..." Sifflant the mighty queen et son sauvignon, son ami Paul ajouta "Quoiqu'on en dise ce self portrait, il a de la gueule..."

mercredi 19 mai 2010

"L'analyste et l'analysant, l'assis et le gisant, dos à dos pour un cruel face à face... " disait le réputé docteur Pimply, en service décommandé pour une fois ayant pourtant commandé un suave picon bière où, y trempant sa lippe remontée, il puisait force à résister à la tension ombilicale de son chien Lacan toujours à la recherche de son ça perché ou pas, qu'importe. "Comme si tous deux étaient condamnés à voyager éternellement pour se racheter de leur malédiction..." continua le réputé docteur Pimply achevant son picon bière de concert avec le sauvignon de son ami Paul qui surveillait le chien Lacan en train de dévorer le persillé que son maître et néanmoins réputé docteur Pimply venait d'acquérir chez un charcutier bourguignon de ses amis. " Du Wagner, en fait..." dit Pimply , " Kurt ?" s'interrogea son ami Paul.

vendredi 14 mai 2010

 
"Il y avait dans le regard clair de Sam..." disait son ami Paul " l'à distance qui permet toutes les audaces, l'inquiétude qui fait les grands écrivains. Et que dire du doute qui fait trembler les mains, de la fragilité du pourtant rocheux et bien trempé caractère puisqu'il s'agit là d'un écrivain, vous me suivez..." interrogea son ami Paul à peine entravé d'un verre de sauvignon qui ne fut bientôt plus qu'un souvenir, une lointaine compagnie. " qu'importe à la vérité que vous me suiviez ou pas, qu'importe puisqu'il suffit de reconnaître son chemin, sa voie en s'aidant de ces aimables cartographes qui tracent d'improbables routes dans le désert." 

mardi 4 mai 2010

"Choir, brûlot de rastaquouère intempestif, enfer fragmentaire abandonné par son diable..." ainsi y allait son ami Paul tenant le dit Choir comme crucifix sans omettre la coupe de sauvignon bienfaitrice donnant corps à la lecture et métaphores à la papille. " Un missel pour messes du temps passé, un reliquaire, le saint suaire, la matière de nos jours..." poursuivait son ami Paul persuadé pourtant que le dit rastaquouère comme d'autres avant lui demeurerait à jamais rastaquouère, Troggs derrière Stones ou Picabia dans son labyrinthe. " Ah ce Chevillard " terminait-il "c'est wild thing against satisfaction..." 

samedi 1 mai 2010

" Plutôt Ferry ou plutôt Eno? " s'interrogeait un voisin de son ami Paul, légèrement décati comme le prouvait le genre de question pourrie qu'il se posait cherchant lamentablement une réponse dans les brumes opaques d'un passé d'amnésique. " Ah Ferry..." se lamentait son ami Paul, " Un champignon parasitant la belle affaire, le barnum d'Eno..." Puis, comme pour noyer le poisson, changer d'univers, botter en touche, son ami Paul de dire " C'est Manzanera la clef de voûte du barnum.." Ce qui derechef fit fuir le voisin décati, hochant du chef manière de renvoyer son ami Paul à ces chères études musicales dont celui-ci se battait comme de son premier vinyl de Roxy Music.