vendredi 14 mai 2010

 
"Il y avait dans le regard clair de Sam..." disait son ami Paul " l'à distance qui permet toutes les audaces, l'inquiétude qui fait les grands écrivains. Et que dire du doute qui fait trembler les mains, de la fragilité du pourtant rocheux et bien trempé caractère puisqu'il s'agit là d'un écrivain, vous me suivez..." interrogea son ami Paul à peine entravé d'un verre de sauvignon qui ne fut bientôt plus qu'un souvenir, une lointaine compagnie. " qu'importe à la vérité que vous me suiviez ou pas, qu'importe puisqu'il suffit de reconnaître son chemin, sa voie en s'aidant de ces aimables cartographes qui tracent d'improbables routes dans le désert." 

2 commentaires:

droopy goldman a dit…

Ah c'est sûr, l'à distance a de beaux jours devant elle, avec son accent sur son a, bien aérien, bien dans le vent... mais quid de l'a-distance, sans accent, avec son petit tiret bien propret pour souligner l'absence avec un grand A, l'Absence de Distance, comme nous l'avons éprouvée, celle qui chemine en galerie de termite, pendant des décennies ?... et aussi l'Absence de Présence, décrite par Jean Giraudoux, celle qui gêne aux entournures, et Dieu sait qu'il faut en faire des tours et des détours, "à la Jean-Luc Godard" ?...

laxophorebrachin a dit…

voyeur ou guetteur, tête inclinée et oeil ouvert, en bas à gauche de la toile, j'hésite à affronter l'adversaire qui me harcele ou me soumettre aux cavaliers emaciés qui semblent m'appeler