lundi 16 novembre 2009

"C'est parce que je suis bègue que je suis acteur, j'aurais été manchot je serais devenu peintre" lisait son ami Paul dans un livre commis sans crier gare par un Valère que les planches brûlaient, un Valère sans vergogne dont les obscures origines hongroises confortaient dans son hermétisme que de rares exégètes gouttaient comme vin de messe ou vin de l'étrier, vin des sages ou vin de littré que les buveurs tiennent comme la route, sans coup férir." Garçon.."héla son ami Paul " Tokay et vite, je suis homme de vin que diable, je suis ainsi fait que le gosier me commande..." Puis se levant et prenant posture d'homme de paroles au point que du café les habitués s'interloquèrent " Fissa, petit, que le breuvage m'agrée et que je m'en irradie veines et veinules, qu'aucun des tréfonds de ma carcasse n'en fut exempté au motif que le monde crie grâce comme vous criez grâce, belettes d'estaminet." Après un silence lourd comme un roman à la mode qu'on noierait bien en y accrochant l'écrivain à la mode l'ayant commis, son ami Paul reprit sa place et son silence vite troublé par le garçon " désolé, monsieur Paul, pas de Tokay, je n'ai pas été livré..." Un sauvignon ayant fait l'affaire, son ami Paul lâcha Valère pour Perros y trouvant Philipe qui s'y entendait en brûlure de planches.      

 

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