mercredi 18 novembre 2009

"Le prix Goncourt" disait son ami Paul "cela ressemble à une corrida, les lecteurs au vert pendant une année dans l'attente du grand jour, puis passant d'ombre à lumière, humiliés par de tristes picadors, éreintés par les véroniques de preux matadors, mis enfin à mort, viande sanguinolente sur le sable de l'arène..." continuait-il alors que l'ami de son ami Paul semblait légèrement troublé par la démonstration de celui-ci qui ajouta" l'éditeur c'est le matador, l'épée la plume de l'écrivain et dora la puntilla! le taureau n'a plus qu'à lire ce qu'on lui jette comme un coussin d'aficionado" ce qui n'eut pas le don d'éclairer la lanterne de l'ami de son ami Paul qui, après avoir demandé un verre de Rioja précisa sa pensée " de la littérature pour bétail servile, des livres de foin..." Après un long silence un peu andalou son ami Paul se leva, droit comme une poésie verticale et lança à son ami "devriez lire Juarroz..."

3 commentaires:

Unknown a dit…

je me souviens de Léon Gozlan, enfin je m'en souviens c'est beaucoup dire .Disons que son gout pour la nourriture bourgeoise me donne à penser en ses temps troublés, lui qui criait :3Quand pourrai-je manger un bourgeaois?"..Pourquoi je dis ça moi? Eh bien parceque precisemment à 18h28, ce vendredi soir, Léon Gozlan se rappelle à moi, y'a rien à dire d'autre. Peut être est ce parcequ'il y a quelque temps j'ai retrouvé dans une vieille caisse les Aventures merveilleuses et touchantes du Prince Chènevis et de sa jeune sœur J Hetzel (dont je ne garde aucun souvenir par ailleurs...)
Habituellement le Vendredi soir : j'époumone, j'envisage, je présage, j'espère, je projette, j'hallucine, je bassine, j'enumère, je surenchère, j'entracorde, j'épilogue, j'évapore, j'estrapade, j'exacerbe, je dégoupille, je carbonate, j'archaïse, j'acculture,j'emmitoufle, j'émouche et j'émouchette,j'écouvillonne, j'étalingue, j'eupho...rise, je glougloute, je réimperméabilise, je transsubstance, j'échansonne bref ...je picole!
Mais là, comme ça, sans raison, et sans que votre prose y soit pour quelque chose : je me rappelle de Léon GOzlan....

l'ami Paul a dit…

j'insiste pour Juarroz, sinon de Ségur ou pire calexico

Unknown a dit…

complétement d'accord pour Juarroz, comme toujours cher ami....