samedi 27 mars 2010

"Tandis qu'un coup de tournevis..." disait son ami Paul, "un coup sans calcul, périlleux, libre..."
continuait-il "en lieu et place du satané pinceau, le tournevis trempé dans la peinture, minium, et allez un Durer, un Matisse, que sais-je? Qu'importe le résultat, ce qui compte c'est la liberté et de savoir qu'en faire..." ajoutait-il ensauvignonné de frais, ce qui eut pour don de coqalaniser sa pensée fragile qui de Dilasser passa à l'oriental encimenteur traquant Celan au marteau piqueur "Tous les outils sont recommandables, c'est la main qui dirige et au delà ce qui la gouverne, ce qui lui donne l'envie d'en découdre avec la nuit, avec l'infini qui nourrit et apeure..." Ce discours de si peu de raison l'ayant quelque peu entamé, son ami Paul se mura d'un lapidaire et opaque silence que parvinrent à fissurer quelques mesures de la néanmoins lapidaire et opaque Marjory Razorblade.       

1 commentaire:

Unknown a dit…

Je pense forcément à cette maison sur la colline...
Il y avait là un mec à la voix frêle, cassée par le parenchyme qui l'étendra pour de bon, dans un coin le grand Robert Wyatt tapait le carton avec Peter Hamil et Zoot Money, à chaque fois que Robert étalait ses atouts il gueulait "Death is not my destiny.." Les autres étaient morts de rire bien sûr...morts de rire ça leur allait plutôt bien... Talking to no-one ...
Moi qui suis plus jeune je suis rentré dans cette maison par Dynamite Daze mais quand on a ça dans les oreilles, on achète vite le reste de la discographie ...
Ce que j'en retiens : mieux vaut être fou que triste...
With warts and all...