jeudi 12 mai 2011

"Deux orfèvres, des artisans aux doigts noirs d'encre, imprimeurs-artistes toujours à l'affût du poème de grande partance, matelots sans trêve..." disait son ami Paul " deux loustics de caractères, funambules de la ligne fragile où tremblent les mots qu'ils assemblent. Qu'un jour l'envie leur prenne d'y ajouter leur prose, rien de plus normal, la compagnie des poètes provoque ce genre de désir, et les deux amis de se faire poètes à leur tour..." continuait son ami Paul " Bettencourt et GLM pris à leur propre piège... qui s'en plaindrait."

1 commentaire:

droopy goldman a dit…

..."Ma bouche au repos se remplirait de salive, ma bouche qui n'en a jamais assez, je la laisserais couler avec délices, bavant de vie, mon pensum terminé, en silence. J'ai parlé, j'ai dû parler, de leçon, c'est pensum qu'il fallait dire, j'ai confondu pensum et leçon. Oui, j'ai un pensum à faire, avant d'être libre, libre de ma bave, libre de me taire, de ne plus écouter, et je ne sais plus lequel. Voilà enfin qui donne une idée de ma situation. On m'a donné un pensum, à ma naissance peut-être, pour me punir d'être né peut-être, ou sans raison spéciale, parce qu'on ne m'aime pas, et j'ai oublié en quoi il consiste. Mais me l'a-t-on jamais précisé ?"...