lundi 3 août 2009

Son ami Paul avait l'humeur théoricienne, avivée par un excès pardonnable de sauvignon bientôt tempéré par la pertinence imprévue de son propos." Ce qui différencie les poètes ce n'est pas la forme de leur poésie, pas la liberté du vers ni la rime, je pencherais plutôt..." disait-il penchant lui-même en raison du susdit excès provoquant ce léger roulis de peu de conséquence "... pour une classification simple, les poètes des villes et les poètes des champs, les uns discrets et tenaces ne lâchant jamais la métaphore ni le crayon, notant le moindre durcissement de lumière, le moindre toussotement de nuage, le moindre basculement de verdure tandis que les autres, plus affranchis malaxent les mots et goudronnent les strophes, de véritables rouleaux compresseurs avides de toutes les collisions, des brise-tout." Après un généreux silence son ami Paul se demandait quelle mouche avait bien pu piquer Bonnie lors de cet été dans le sud-ouest.        

1 commentaire:

Unknown a dit…

J'ai lu par hasard il n'y a pas trés longtemps des poèmes d’Antony Deschamps et bien, comment dire, c'est un poète que je n'arrive pas à qualifier des villes...
Traducteur de la divine comédie au XIX il a écrit de forts beaux poèmes sur Rome et Florence ... Deux villes qui me font penser que Willie va sérieusement nous manquer et qu'heureusement il nous reste Minck !Vraiment les pancréas font beaucoup de dégat par les temps qui courent...