mardi 5 avril 2011

"Ce qui marche avec Wilde ne fonctionne pas avec Bram..." songeait son ami Paul, " dans le premier cas Dorian vieillit dans son cadre, grisonnant au fil des jours, accumulant les rides pour finir courbé et souffreteux tandis que c'est Bram qui vieillit devant sa gouache immuable semblant suspendre le temps au fil des coulures, prolonger l'attente jusqu'à l'impensable puisque c'est dans ces contrées que Bram se sent bien. Il attend, laisse filer les heures. Sans hâte il construit un monde à sa mesure où se confondent les minutes et les jours, un monde dolent où les ombres s'allongent avec précaution, où les cadrans sont inutiles." Revenait à son esprit un dialogue de Sam où se vantait la force d'expression dudit Bram ainsi que, ce qui ne gâte rien, sa soumission à l'échec. Pas de quoi fouetter l'Oscar qui pourtant n'en demandait pas tant.

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