samedi 5 mars 2011

Quel intérêt à se coltiner du Beckett, à s'escrimer à déchiffrer les brûlots deleuziens, à cheminer dans les déserts minés de Pinget, à s'user les pupilles sur la prose proustienne, à s'abrutir d'énigmes borgesiennes, à brouter du Calaferte, à fouler les friches chappaziennes, à se perdre dans la sylve michalcienne... Nul besoin de petits cailloux, de repères au bord de la route, pas nécessaire non plus de rechercher l'aide de son prochain... Suffit de se regarder le nombril, c'est ainsi que naissent les actuels chefs-d'oeuvre qui boulottent notre oxygène et dont les pages empyreumatiques tournent comme moulins au mauvais vent.

1 commentaire:

droopy goldman a dit…

Oui bien sûr, le nombril des autres - et a fortiori le nôtre - est toujours un peu dégoutant et rien ne nous pousse vers ce point cardinal, tout nous en écarte, mais pas plus que les lunettes fumées de K.Lagerfeld et de P.Manœuvre quand ils vous adressent la parole.