vendredi 3 avril 2009

Bram rêvait des toiles de Rembrandt, de leurs mystères, de la destruction toujours présente qui les rapproche du vrai, de l'absence de surnaturel qui les ancre dans la vie, de cette vie de forçat qu'est une vie de peintre, de ses yeux qui voient l'instant et qui s'aveuglent juste après.
Rester toujours du côté du vrai, avoir le pouvoir de ne jamais se tromper, devenir inattaquable, respecter le vol de l'épervier... Quand Bram parle, il parle de Sam et reprend courage, retrouve son chemin, il dit son Sam tandis que Sam peint son Bram. Deux murs qui font que rien ne s'écroule, que la terre est contenue, le paysage à sa place... Un jour la fille de Matisse donna à Bram un manteau que son père ne portait plus. Bram ne le quittait pas. Pour avoir chaud, plutôt que par admiration pour l'homme aux bras plus longs que lui.      

2 commentaires:

Unknown a dit…

Ces bras si long qui portaient en sautoir deux énormes "mains d'étrangleurs" qu'il sortait parfois de ses poches sous les yeux pour assommer le quidam de formidables giffles salutaires....
peut-on dire de cet esclave moyen ageux qu'il était le véritable Bram du serf?
Je sais elle est facile mais j'ai eu une sorte de renvoi, trop de sauvignon peut-être?

l'ami Paul a dit…

Ah non, cher Théo, le Bram du cerf... vous y allez un peu fort, il doit s'y retourner le Bram en tombe