mercredi 8 avril 2009

" Vermifuge Lune, Marie-rose, Fantomas, le typhus a bon dos qui fit taire Desnos" disait son ami Paul subitement dans l'orbite surréaliste quand tout autour de lui avait la pesanteur d'un bombardier filant dans l'abîme de la nuit. " Les deux étudiants tchèques qui  trouvèrent le moribond près de Terezin ne purent sauver cet homme de belle compagnie... Rien à voir avec les thuriféraires du grand vide qui nous envahissent et nous assomment..." Pendant que son ami Paul songeait aux navires à l'ancre dont on peut couper la corde, le garçon, au plateau chargé de deux sauvignon et d'une assiette de bretzels, trébucha sur le chat Sigmund qui s'enfuyait un croque dans la gueule qu'il avait pris pour la souris Steinbeck, ce qui provoqua la chute des bretzels qui eurent dans l'air léger un envol ralenti comme un piccoli dans un film de Claude Sautet. Accompagnant du regard la chute des bretzels, son ami Paul prononça à voix basse ces quelques mots "et moi seul seul seul comme le lierre fané des jardins de banlieue seul comme le verre..." avant de réclamer haut et fort le sauvignon périlleux. 

2 commentaires:

Unknown a dit…

avec claude sautet il aurait mieux valu un meursault périlleux...

l'ami Paul a dit…

plutôt lelouch, même genre de soupe insipide, brouet trop épicé, bouillon de toute heure