jeudi 2 avril 2009

"R. Mutt ou Rrose Sélavy, peu importe..." disait son ami Paul revenu des toilettes," Duchamp n'avait qu'une préoccupation, en rajouter, en remettre  sans cesse une couche comme le plus rusé des polissons, copieur non conforme il s'y entendait en mystifications et en énigmes." Se gratifiant d'une copieuse rasade de sauvignon, son ami Paul continua: " Nous manque aujourd'hui ce type de détonateur, de dénaturaliste, de détourneur,  de détrousseur..." Aprés une courte bouchée de bretzels, son ami Paul au sourire de joconde ajouta "On ne peut en vouloir à quelqu'un qui attache les sapins de noël au plafond de manière à laisser plus de place au sol pour les cadeaux ." Le garçon habillé descendait l'escalier en sifflotant une piètre rengaine marquant la mesure de son plateau saturé de sauvignon où tressautaient quelques bretzels tels des haricots mexicains. Son ami Paul ne lâchait plus Duchamp "... a passé sa vie à chercher la formule d'une potion  qui lui aurait permis de jouer divinement aux échecs..." Le garçon essuyant la poussière du bar parlait à un habitué un peu confit: " Vous voyez, aux Canaries, ce qui me plaît, c'est qu'il faut chercher longtemps avant de trouver un maussade..." 

2 commentaires:

Unknown a dit…

Il est là qui me guette, alors que je me promène au milieu du champs, taon sous la pluie, il me voit comme une grosse vache inculte ! D'un coup bien ajusté je l'écrase et me mets à hurler le mot sade, mot libérateur, mot désir, mot foudre et mot foutre, mot giffle et mot toujours neuf et répété, né de la haine que nous portons au langage fonctionnarisé d'un monde à nos yeux discalifié où les mots ne sont jamais que "les agents d'une police intellectuelle, d'une rousse dont il nous est impossible d'abolir les effets" pour citer René Crevel autre voleur et semeur de feu....

l'ami Paul a dit…

"Une tisane sur le fourneau à gaz; la fenêtre bien close, j'ouvre le robinet d'arrivée; j'oublie de mettre l'allumette"